Détresse psychologique maternelle : trajectoires de soins et impact sur les enfants

Détresse psychologique maternelle : trajectoires de soins et impact sur les enfants

Chercheuse principale : Amélie Boutin1,2

Co-chercheur·euses : Emmanuel Bujold1,2, Gina Muckle1,2,5, Marie-Claude Geoffroy3,4, Sylvana M. Côté5,6.

  1. Université Laval, Québec, QC, Canada
  2. Centre de recherche du CHU de Québec–Université Laval, Québec, QC, Canada
  3. Université McGill, Montréal, QC, Canada
  4. Centre de recherche Douglas, Montréal, QC, Canada
  5. Centre de recherche du CHU Ste-Justine, Montréal, QC, Canada
  6. Université de Montréal, Montréal, QC, Canada

Résumé de l'étude :

Le suicide est la principale cause de mortalité maternelle dans l’année suivant l’accouchement, avec un ratio de mortalité maternelle (RMM) de 0,68 par 100 000 naissances vivantes. Cette cause surpasse ainsi d’autres causes spécifiques directes telles que le sepsis puerpéral (infection de l’utérus post-partum grave) (RMM=0,63) ou les troubles hypertensifs de grossesse, comme la prééclampsie (RMM=0,47). D’ailleurs, le suicide ne représente que la pointe de l’iceberg de la détresse psychologique maternelle. Touchant près du quart des femmes enceintes, celle-ci a été associée à des issues défavorables (naissances prématurées, mortinaissances, petit poids pour l’âge gestationnel, prééclampsie, etc.) et aux accouchements par césarienne ou instrumentalisés.

Pour être en mesure de répondre adéquatement et efficacement à la problématique de la détresse psychologique maternelle, nous avons urgemment besoin de données permettant de mieux comprendre les trajectoires et résultats de santé des mères et de leur enfant.

Objectifs du projet proposé :

  • Estimer la fréquence de la détresse psychologique et de la suicidalité au cours de la grossesse et six mois après l’accouchement;
  • Estimer l’association entre la détresse psychologique et la suicidalité durant la grossesse et l’état de la santé maternelle, fœtale et néonatale;
  • Identifier les facteurs associés à la détresse psychologique.

Cette étude longitudinale utilisera les données de la cohorte PRÉVENTION. Seront admissibles les mères enceintes nullipares (qui n’ont jamais accouché) au 1er trimestre de leur grossesse (11-14 semaines d’aménorrhée) ne portant qu’un seul bébé (grossesse monofœtale) et résidant dans la grande région de Québec.

Amélie Boutin